Photo de Nicolas Buisson

Photo de Nicolas Buisson

 
 

Bonjour,
Je m’appelle Valentine, voici mon histoire et ma rencontre avec le yoga.

Avant le tapis

Bien avant de devenir professeure de yoga, le mouvement, le sport, le corps, l’effort, l’engagement faisaient partie de mon quotidien. Sportive de haut niveau pendant 6 ans en aviron, je cultivais ce besoin du travail, de la technique, du détails, de la fluidité.

En commençant ma vie active à Paris, garder le rythme devenait compliqué. J’ai du renoncer à continuer l’aviron pour me mettre à la course à pieds. Couper du calme et de la connexion avec la nature, le pavé parisien ou ses quais, m’ont grisé cette libération du corps que j’obtenais via le sport.

J’ai opté pour des abonnements dans des salles de gym perdant de ce côté le lien social (la connexion avec les gens est une valeur importante pour moi). Jusqu’à ce que je me mette au crossfit où j’ai découvert une nouvelle manière de m’entrainer et de passer du temps avec des gens que j’apprécie et avec qui je retrouve cet esprit d’équipe. Et c’est également par ce biais que j’ai connecté avec le yoga.

Ma rencontre avec le yoga

Beaucoup de gens gloussent quand j’utilise ce mot “rencontre” mais c’est vraiment le cas. Il y a la pratique, le fait de venir sur le tapis pour pratiquer, puis il y a ce jour particulier où tout a changé : la rencontre. Ce moment unique où l’on comprend, où l’on intègre les bienfaits du yoga. Et cette rencontre, ce sentiment, ne vous lâchera plus.

J’ai par la suite - comme dans tout ce que j’aborde - déroulé mon tapis 3 à 4 fois par semaine pour comprendre, pour ressentir, pour diffuser en moi cette sensation de bien-être, de légèreté. Pour en arriver à en faire quasi tous les jours et tout naturellement cela a créé un équilibre dans ma manière de voir le monde, de bouger, de manger, de respirer, de vivre dans mon corps et avec lui.

Puis j’ai cherché à faire plus, comme une soif insatiable de savoir, de compréhension de la chimie psychologique de l’être humain. Ce qui m’a poussé à ma première formation de 200h à Paris avec Mathieu Boldron.

Le crash

Il m’est arrivé par la suite quelque chose que je ne considérais possible que chez les autres : le burn out. Ce mur infranchissable qui vous met à terre peu importe le lieu, le moment ou les impératifs. Ça a été mon call. Non, pas dès le premier jour, c’est arrivé bien après. Mais le yoga a été la seule chose qui m’a fait garder la tête hors de l’eau.

Cette longue phase de solitude, d’isolement, de peur, de noir m’a amenée à changer de route, à trouver plus de sens, plus de lumière et de vie. Je suis passée d’un métier que je maîtrisais, dans lequel j’excellais mais où je n’étais pas vraiment heureuse pour la liberté, le plaisir, le partage et la remise en question perpétuelle de ma légitimité. Plus j’apprends et plus je me rends compte que je ne sais rien, ou si peu. D’où la crise de légitimité ? Un travail quotidien.

Le Yoga

J’ai donc commencé à enseigner dans des studios appliquant à la lettre le cadre de ma formation pour structurer avant de pouvoir me libérer. Et cela m’a beaucoup aidé, surtout avec les changements intérieurs que je vivais. Et puis l’oiseau a pris son envol. Je me suis sentie de plus en plus à l’aise avec le partage de mes connaissances, le partage de mes émotions. Les mouvements qui me parlent et la juste gestion du corps dans le respect de chacun. J’ai commencé à prendre beaucoup de plaisir et je pense que c’est là que la transformation a commencé.

J’ai pris de l’assurance en apportant mes connaissances, en offrant du mouvement, du relâchement, du plaisir et une meilleure compréhension du corps. Je n’ai pas le savoir absolu et heureusement, mais je cultive chaque jour de nouvelles compétences.

Aujourd’hui, l’anatomie, le ressenti, l’énergie intérieure restent mon fil rouge dans toutes les disciplines que j’enseigne. Le monde moderne dans lequel on vit manque de liens, de connexion, de chaleur, de bien-être. Une partie de la population avance dans un couloir bétonné couvert d’embûches. Ils ont besoin de ralentir, de comprendre ce qui est important et que leur corps, bien que certaines parties soient remplaçables, est unique et qu’ils sont malheureusement coincés avec. Il est donc temps, de prendre conscience de l’existence, de la beauté de la vie et de la raison de l’être.

Le mouvement, le yin yoga, la respiration (pranayama) et la méditation sont les chemins vers plus de bonheur et de douceur dans notre société. Les gens étouffent jusqu’à l’implosion. Et après ?

La thérapie du corps

C’est là que vient le yoga, la méditation, la respiration ; pour exhumer l’esprit et lui redonner sa lumière. Nous avons tous une vie différente, des expériences différentes, un ADN différent et cela fait qu’on arrive aujourd’hui avec nos bagages, avec nos histoires, avec notre corps sur le tapis. La transformation, la guérison commence ici, à chaque nouveau mouvement, à chaque nouvelle respiration consciente et pleine. Pour expirer ses maux, pour libérer ses tensions, pour être soi, enfin.

Le Yoga fonctionnel

Dans ma quête de savoir, de compréhension du corps et de l’esprit, j’en suis arrivée à la compréhension de la diversité, de la spécificité de chaque être humain qui change la vision du yoga. Comment enseigner quand chaque personne à besoin d’une pratique différente ? Je me suis donc plongée dans l’anatomie, des fluides, le squelette pour mieux lire le corps et aborder des cours différemment. Cela change en rien extérieurement à la pratique mais les élèves le ressentent intérieurement avec moins de douleur, de complexité et plus de relâchement.

Le yin yoga

Ce fut un coup de foudre. Le bien-être que cette pratique procure est unique, cependant, il est facile de passer à côté si le point principal de la pratique n’est pas abordé. Le Yin Yoga est basée sur la tension des fascias dans la douceur et l’écoute du corps. Cela permet de débloquer l’ensemble du corps dans ses points principaux (hanches, bas du dos, épaules, cervicales). C’est une pratique simple mais loin d’être facile, elle demande de la patience, du mental et du laisser aller. Des notions qui ne sont pas vraiment d’actualité. C’est pourquoi notre société en a grandement besoin.

Je suis donc aller chercher la source de la pratique et la connaissance pour pouvoir l’enseigner et le partager.

Je pratique et enseigne du yoga dynamique et j’aime la lenteur méditative et la profondeur du yin. Il semble que l’age avançant, l’Homme s’oriente plus vers le yin, mais celui-ci s’adresse à tous. Sarah Powers, co-fondatrice de cette pratique, considère ce yoga comme avancé car il nécessite une grande compréhension du corps pour ressentir et contrôler ce qui se passe pour aller plus loin. Mais il est important de noter que la pratique a évolué depuis les 90’s et qu’elle s’ouvre à un public plus large désormais. Mais cela dépend de l’enseignant et non de l’élève.

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